Le 20 septembre, journ\u00e9e europ\u00e9enne de la prostate<\/strong><\/p>\n Organis\u00e9e par l\u2019Association Europ\u00e9enne d\u2019Urologie (AEU), cette journ\u00e9e de mobilisation a pour but de sensibiliser le grand public et les professionnels de sant\u00e9 sur les diff\u00e9rentes pathologies affectant la prostate.<\/p>\n <\/p>\n Focus sur le cancer de la prostate avec les Dr Simon Van Agt et Vianney Houssin, chirurgiens urologues\u00a0:<\/strong><\/span><\/p>\n La prostate est une glande exocrine masculine situ\u00e9e au carrefour urog\u00e9nital. Son r\u00f4le essentiel est la synth\u00e8se et l\u2019\u00e9mission du liquide spermatique et son stockage au niveau des v\u00e9sicules s\u00e9minales. Elle contribue plus indirectement au cycle miction\/continence par sa composante musculaire lisse.<\/em><\/p>\n <\/p>\n Les 2 grandes pathologies sont le cancer de la prostate et l\u2019hypertrophie prostatique.<\/em><\/p>\n Avec l\u2019\u00e2ge, la prostate peut grossir et \u00eatre responsable de sympt\u00f4mes urinaires perturbant la vie quotidienne. Le plus souvent il s\u2019agit d\u2019une faiblesse du jet, de levers la nuit pour uriner ou d\u2019envie fr\u00e9quente d\u2019uriner. \u00c0 un stade plus avanc\u00e9, le patient peut pr\u00e9senter une r\u00e9tention urinaire ou la formation de calculs dans la vessie. Environ 70\u00a0000 interventions par an sont r\u00e9alis\u00e9es en France pour des troubles urinaires li\u00e9s \u00e0 l\u2019hypertrophie prostatique. Mais tous les troubles urinaires ne sont pas li\u00e9s \u00e0 la prostate\u00a0!<\/em><\/p>\n Le cancer de la prostate est le cancer le plus fr\u00e9quent chez l\u2019homme. L\u2019incidence est d\u2019environ 50\u00a0000 cas\/ an en France. L\u2019\u00e2ge moyen au diagnostic est actuellement de 68 ans. Le cancer de la prostate se situe au troisi\u00e8me rang des d\u00e9c\u00e8s par cancer chez l\u2019homme (plus de 8000 d\u00e9c\u00e8s\/an).<\/em><\/p>\n <\/p>\n A un stade pr\u00e9coce localis\u00e9, il n\u2019y a aucun sympt\u00f4me. Seul le d\u00e9pistage avec le dosage du PSA total associ\u00e9 au toucher rectal permet un diagnostic pr\u00e9coce. En France, le diagnostic pr\u00e9coce du cancer de prostate est recommand\u00e9 par l\u2019AFU (Association Fran\u00e7aise d\u2019Urologie) chez les hommes de 50 \u00e0 75 ans. En cas de facteur de risque, il est recommand\u00e9 \u00e0 partir de 45 ans.<\/em><\/p>\n \u00c0 un stade tardif, il peut \u00eatre diagnostiqu\u00e9 sur une alt\u00e9ration de l\u2019\u00e9tat g\u00e9n\u00e9ral ou la d\u00e9couverte de m\u00e9tastases notamment osseuses. Les signes urinaires r\u00e9v\u00e9lant un cancer de prostate sont souvent tr\u00e8s tardifs.<\/em><\/p>\n Le diagnostic est anatomopathologique apr\u00e8s r\u00e9alisation de biopsies de prostate. Une IRM prostatique r\u00e9alis\u00e9e auparavant permet de guider les biopsies.<\/em><\/p>\n \u00a0<\/em><\/p>\n En premier lieu les hommes les plus touch\u00e9s sont les patients \u00e2g\u00e9s, ils touchent exceptionnellement les hommes de moins de 50 ans (0,5% des cas), le cancer de la prostate touche principalement les plus de 70 ans (\u00e2ge moyen au diagnostic 74 ans ; 45% diagnostiqu\u00e9s apr\u00e8s 75 ans).<\/em><\/p>\n Dans les facteurs de risque on retrouve \u00e9galement les hommes ayant au moins deux parents proches (fr\u00e8re, p\u00e8re, grand-p\u00e8re, oncle…) concern\u00e9s par le cancer de la prostate, Il est donc possible qu\u2019il existe une vuln\u00e9rabilit\u00e9 g\u00e9n\u00e9tique \u00e0 la maladie. Attention : 80% des cancers de la prostate sont sporadiques : il n\u2019y a pas d\u2019histoire familiale de cancer de la prostate.<\/em><\/p>\n Enfin avoir une origine africaine ou antillaise est un facteur de risque de cancer de prostate.<\/em><\/p>\n Des facteurs environnementaux pourraient augmenter le risque de la maladie mais ce sujet reste d\u00e9battu. Il s\u2019agirait notamment d\u2019une alimentation riche en graisses satur\u00e9es, d\u2019infections et d\u2019intoxications chroniques aux m\u00e9taux lourds et aux pesticides.<\/em><\/p>\n <\/p>\n Le cancer de la prostate \u00e9volue lentement et pr\u00e8s de 9 cancers de la prostate sur 10 sont diagnostiqu\u00e9s \u00e0 un stade localis\u00e9 : il n\u2019y a donc g\u00e9n\u00e9ralement pas d\u2019urgence \u00e0 traiter. Une r\u00e9flexion pos\u00e9e en concertation avec l\u2019\u00e9quipe de soins et le patient sur la meilleure attitude \u00e0 adopter est donc possible. Selon le stade de la maladie et son agressivit\u00e9, l\u2019intensit\u00e9 des sympt\u00f4mes, mais aussi l\u2019\u00e9tat de sant\u00e9, l\u2019\u00e2ge et les pr\u00e9f\u00e9rences du patient, deux grandes options sont envisageables.<\/em><\/p>\n <\/p>\n 1\/ Une simple surveillance du cancer<\/em><\/p>\n Lorsqu\u2019il n\u2019y a pas de sympt\u00f4me g\u00eanant, que le patient est par ailleurs en bonne sant\u00e9 et que la tumeur a \u00e9t\u00e9 identifi\u00e9e comme petite, localis\u00e9e et \u00e0 faible risque, il est possible de diff\u00e9rer la mise en route d\u2019un traitement jusqu\u2019\u00e0 ce que soit constat\u00e9e une apparition ou une \u00e9volution des signes.<\/em><\/p>\n Des examens r\u00e9guliers sont dans ce cas n\u00e9cessaires : dosage du PSA (antig\u00e8ne prostatique sp\u00e9cifique) et toucher rectal tous les 6 mois, biopsies \u00e0 1 an puis tous les 2 \u00e0 3 ans.<\/em><\/p>\n <\/p>\n 2\/ Un traitement du cancer selon les formes et stades d\u2019\u00e9volution de cancers de la prostate<\/em>\u00a0<\/em><\/p>\n – Pour les tumeurs localis\u00e9es :<\/em><\/p>\n Faible risque : prostatectomie (avec \u00e9ventuellement curage ganglionnaire) ou curieth\u00e9rapie ou radioth\u00e9rapie.<\/em><\/p>\n Risque interm\u00e9diaire : prostatectomie habituellement avec curage ganglionnaire ou radioth\u00e9rapie avec une augmentation de la dose de rayons ou radioth\u00e9rapie associ\u00e9e avec une hormonoth\u00e9rapie (de moins de 6 mois)<\/em><\/p>\n Haut risque : radioth\u00e9rapie associ\u00e9e \u00e0 une hormonoth\u00e9rapie (de 2 ou 3 ans) ou prostatectomie et curage ganglionnaire<\/em><\/p>\n Avanc\u00e9 : radioth\u00e9rapie associ\u00e9e \u00e0 une hormonoth\u00e9rapie (2 ou 3 ans)<\/em><\/p>\n – Pour les cancers m\u00e9tastatiques, l\u2019hormonoth\u00e9rapie s\u2019associe \u00e0 une radioth\u00e9rapie compl\u00e9mentaire et\/ou une chimioth\u00e9rapie selon les cas.<\/em><\/p>\n <\/p>\n \ud83d\udccc Chirurgien Urologue\u00a0:<\/p>\n Docteur Oliver Decavel et Docteur Pascal Gilliot \u2013 clinique Anne d\u2019Artois<\/p>\n Docteur Vianney Houssin et Docteur S\u00e9bastien Barbet \u2013 centre MCO C\u00f4te d\u2019Opale<\/p>\n Docteur Simon Van Agt et Lionel Drelon \u2013 clinique des 2 Caps<\/p>\n <\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Le 20 septembre, journ\u00e9e europ\u00e9enne de la prostate Organis\u00e9e par l\u2019Association Europ\u00e9enne d\u2019Urologie (AEU), cette journ\u00e9e de mobilisation a pour but de sensibiliser le grand public et les professionnels de sant\u00e9 sur les diff\u00e9rentes pathologies affectant la prostate. 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